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Rencontre avec... |
Philippe Sollers, plutôt qu'avec Nietzsche, concernant "une vie divine " |
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"Nietzsche est un anti-romantique fondamental. Les deux colonnes qui portent son espérance se nomment la mort et la folie. La vie de Nietzsche est une errance avec peu d'argent. Et pourtant le travail de l'écrivain consiste à créer du bonheur " P. Sollers
propos tenus à Strasbourg le 23 mars 2006 |
Que jamais il ne vous vienne à l'idée de charger Sollers de vous parler de Philippe Sollers ! Il ne sait pas le faire. Pas mieux quand il s'agit pour l'auteur d'une vie divine d'éclairer le public sur son dernier roman. Il se dit pourtant que le livre en question est un texte souple et sérieusement drôle sur la possibilité, la nécessité même...d'être heureux. Seulement voilà, c'est Sollers qui en fait la promotion... Et de tenir hélas un discours sans entrain et volontiers dispersé. Difficile alors de croire que la libertine réputation de l'hédoniste écrivain tient encore toute ses promesses de provocateur invétéré. Le Sollers du jour affiche un regard défait, un costume gris et des attitudes molles. Avouez, pas franchement de quoi donner l'envie de connaître sa vie divine !
Si toutefois le coeur vous en dit , retenez que le roman commence par révéler une situation invivable, ce qui a pour effet de provoquer des rencontres.
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Écrire comme... |
Alina Reyes, par le recours à l'anaphore |
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La répétition systématique d'un mot ou d'un groupe de mots à une même place, généralement en tout début de phrase ou de vers, tel est la plus flagrante qualité de l'anaphore. Ce procédé d'écriture a pour effet de renforcer le sens d'un texte, d'insister, de marquer l'entêtement jusqu'à l'exaltation, de graver l'émotion. L'avantage de l'anaphore, c'est aussi celui de combler les manques d'inspiration, ou encore celui de marquer la musicalité d'un texte.
Dans Autopsie d'Alina Reyes, l'anaphore est omniprésente, conjuguée toujours à la première personne du singulier, et ceci à l'encontre du verbe voir sutout ( je vois, je revois, j'ai vu...).
Allez, on s'en trace un indicatif :
Je vois qu'un jour à Montréal tu me viendras. Je vois qu'un jour, ton corps, ta peau, notre puissance. Je vois demain. Je revois l'étal de nos désirs, franchir l'inaccessible, briser le cri, et rire. Je revois nos bévues. J'ai vu ton ventre dérouler mes nuits, et des effets vindicatifs j'ai vu l'aube se lever, s'en aller. Je revois le rêve introverti où une charcutière me faisait de sa langue me détourner de tes lèvres. Je te vois demain, à Montréal. |
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le corps à l'affiche
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Avril s'habille colère !
Hasard de la mode ou prescription printanière, il va sans dire qu'avril voit rouge. Vive et flamboyante, la tenue printemps 2006 défile en tons de braises.
Affichez vos dehors brûlants, rougissez !
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Incandescent sur les podiums, le corps de la mode débarque dans la rue. La tendance est aujourd'hui couleur d'enfer.
Pour suivre et surtout pour mener, rien que du rouge, en élégance, mais aussi en belle provocation. Ainsi flanqué de cet éclat, le corps se montre en élite, il exhibe sa puissance.
Révolution quand tu nous tiens
Toiles et fibres rouges règneront jusqu'à l'été. Chacun s'y colle ou s'y frottera.
Pour vous en convaincre Cliquez ici
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30 ans plus tôt, Serge Lutens faisait rougir l'image Dior tandis que la Citroen CX s'habillait elle aussi des mêmes couleurs de feu.
Le rouge en mode est une flamme sans cesse éteinte et rallumée. Le rouge se veut de représenter les sentiments intenses. Jamais il ne s'affiche anodin.
"Autre tissu rouge et bien précieux : un petit ruban créé en 1802...
la Légion d'Honneur "
Si tout du rouge vous voulez savoir
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Justine Lévy Auteur à suivre
"Rien de grave "
Roman où la déconvenenue amoureuse se fait soigner par celle qui en souffre. Par-delà le déballage intime de l'auteur, se lit la sereine reconstruction d'une femme qui use du déversoir de mots pour transformer ce récit-complainte en une confession au ton juste. Phrases volontiers longues et peu de virgules donnent à cet ouvrage une pesante respiration en plein accord avec le propos.
Le grand livre du mois 195p. ISBN 2-7028-9531-X
Nicolas Charbonneau Auteur à s'enfuir
Bouquin de lignes coupantes et...rien de plus ! Quand un reporter met de la brutalité et ses visions de l'inacceptable dans un récit, ça ne donne pas forcément de la littérature. Pour preuve ces 132 pages chargées de réalités obcènes.
Aux voyeurs et aux charognards, la chose conviendra cependant.
Ne pas lire de Nicolas " Deux ou trois fois rien " surtout pas. |
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