"Si le mal de la passion nocturne ne taraudait pas mon cerveau ébranlé, je mettrais fin au sommeil et je déverserais le printemps sur les ténèbres. Mais je n'ai pas assez de sève pour les bourgeons de la nuit... Trop souvent obligé de veiller inutilement sur leur tranquilité, face à face avec moi-même, je me suis retrouvé hagard dans des pensées ...
... Tout ce qui est vivant naît d'un durcissement de la souffrance dans son combat contre la lumière. Le jour ? La santé de nos vices.
Un décadent de l'aurore... "
Emil Michel Cioran |