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Nouvelles - Amours tordues
La 4ème de couv :
Minna, Héléna, Léonora, Barbarella et Elisa. Cinq nouvelles, cinq femmes forcément sublimes, puisqu'elles font surgir non seulement des désirs, mais encore des désordres. Fantasme frivole, frêle fantôme ou nunuche inspirée, muse allumeuse ou amante allumée, elles inspirent à l'homme qui croise leur route des doutes utiles et des gestes compliqués. Et à Jacques Gaillard, des histoires déconcertantes où sont évoqués, entre autres sujets étonnants, les vices cachés du romantisme allemand, Batman et la lutte des classes, la luminosité des petites-filles de voïvodes, l'insalubrité des puits provençaux et le port du string en zone rurale. Tout en faisant la part belle à l'humour et à la fantaisie, l'auteur avoue dans ces pages roses toute sa tendresse pour les naufragé(e)s des amours singulières qui ne connaissent ni la ligne droite, ni l'accord parfait. |
"...et il était très pratique qu'après l'amour, sur sa lancée, Héléna, en plongeant toute nue dans la piscine, la réchauffe de presque deux degrés en un quart d'heure. "
Jacques Gaillard |
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Notre extrait-pastiche :
"La première fois que Héléna vit Vincent, il brillait sur un banc de la Fac de Rouen. Bel oiseau lustré aux efforts du savoir, Vincent convoquait le regard de Héléna qui bientôt lui volerait dans les plumes. Quant au ramage de la bête, il était plus brillant encore - de la voix et du geste - du latin sumérien brillius, brillinium, brillitissimum, qui signifie, à tous les sens, "éblouissant". La brillance étant aussi la capacité à reluire, Héléna pouvait envisager le volatile comme une promesse érotique sans faille ; l'on peut donc volontiers considérer comme instruments brillants, les rampes d'escaliers, cependant dangereuses, le pain de sucre de Rio, et les matraques de la police dont les avantages insoupçonnés sont parfois à éviter."
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