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Romanesque... |
Claire Cros s'en prend à Michel Houellebecq |
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Ci-gît Paris veut défaire le phénomène Houellebecq.
Une telle entreprise tire 156 pages affûtées au pamphlet (paraît-il), et chargées d'arguments (ça c'est sûr). Mais voilà, Claire Cros prête à Houllebecq de bien mauvaises intentions : celle d'user du concept de médiocrité jusqu'à celle d'emporter toute la littérature française dans un devenir dépressif et dépréciable. Le requisitoire de Claire pourrait presque sonner juste s'il était moins confus. Visiblement très énervée par Houellebecq, Claire frappe sur tout ce qui bouge : le festival d'Avignon, la culture parisienne...tout. Au final son livre ne relie que les morceaux d'opinion d'une conservatrice sachant parfois bien écrire, mais parfois seulement.
" Ci-gît Paris " 156p. Éditions MICHALON |
Sous le feu de la critique La possibilté d'une île ne cède que les jugements d'un Daniel revu et corrigé. Pas de place pour l'espérance, sur aucune tranche de la reliure. Et gare aux jouissances qui s'enfuient ! Il faut près de 500 pages pour se navrer que l'amour sera pour tous...juste de l'histoire ancienne.
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Écrire comme... |
Jacques GAILLARD en nouvelles sautillantes |
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Fantasmes frivoles et histoires déconcertantes peuvent s'écrire avec Jacques en pages légères et cinglantes à la fois. L'auteur tient dans son ouvrage la prouesse jolie de servir le haut-le-coeur comme un naufrage excusé.
Sa recette : ne servir que la part amusante du drame.
Allez... façon Gaillard on s'en jette un début :
"La première fois que Héléna vit Vincent, il brillait sur un banc de la Fac de Rouen. Bel oiseau lustré aux efforts du savoir, Vincent convoquait le regard de Héléna qui bientôt lui volerait dans les plumes. Quant au ramage de la bête, il était plus brillant encore - de la voix et du geste - du latin sumérien brillius, brillinium, brillitissimum, qui signifie, à tous les sens, "éblouissant". La brillance étant aussi la capacité à reluire, Héléna pouvait envisager le volatile comme une promesse érotique sans faille ; l'on peut donc volontiers considérer comme instruments brillants, les rampes d'escaliers, cependant dangereuses, le pain de sucre de Rio, et les matraques de la police dont les avantages insoupçonnés ne sont plus à éviter.
"Amours tordues" nouvelles de Jacques Gaillard aux Éditions Mille et une nuits. ISBN 2-84205-913-1
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le corps à l'affiche
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Quel leurre est-il ? Frais, tiède ou chaud, l'automne horloger considère qu'une montre suffit à habiller tout le corps.
La publicité porterait-elle à l'organe pendulaire une sexualité qui offre à l'oeil du temps pour se réjouir ?
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10h10 pour tout le monde ! Le visuel de la montre a cette constance de ne savoir donner que cette heure là.
Voici l'instant Vuitton, variation erotique désormais de rigueur en matière de com horlogère. Parfois l'audace est belle ou bien très contestable. Retenons cependant que pour montrer cadran, la minute nécessaire veut qu'en publicité, on mette à nu des membres et des gens tout le temps.
Pour vous en convaincre
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Pourtant...un Velasquez de 1659 fait porter 2 montres à Marie-Thérèse d'Espagne sans jeter ses habits.
Ce tableau ne vise pas à promouvoir quelques mécanismes qui égrenent le temps. Et certes, si la notoriété du sujet ne permettait pas au peintre de déshabiller la dame, il n'en demeure pas moins qu'on avait pas encore recours à la nudité pour donner l'heure exacte.
Si le nu dans l'heure vous froisse
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Denis Tillinac Auteur à suivre
"Les masques de l'éphémère "
Mélancolie gaulliste qui tonne le futur au pilori d'un présent éploré. Denis écrit la chronique de l'irréparable sous le prétexte politique. Les chapitres de Tillinac semblent inscrire l'errance comme seule destination de l'entreprise humaine. Et les phrases qu'il nous sert dans ce livre ont l'amplitude belle d'un style clair et flamboyant.
ISBN 2-71-030917-3
André Velter Auteur à s'enfuir
Évitez les lignes pâles d'André Velter. Construites comme des poèmes sans rimes, les pages de l'ouvrage sont aussi sans saveur. On y reconnaît encore l'effort d'un débutant qui s'oblige d'être écrivant. Besogneuses dans le mot qu'il faut trouver absolument, les lignes d'André remplissent des pages et rien de plus. Ne retenir que la page 149 et brûler toutes les autres.
Ne pas lire de lui :
" Au cabaret de l'éphémère " surtout pas. |
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